baobab

Dans mon jardin il y a un arbre. J'y ai gravé mes initiales, c'est mon arbre à moi. Je m'allonge parfois à son pied, je me laisse envelopper de ses racines. Je baigne dans la mousse et une odeur d'humus me caresse le nez. Alors je l'écoute, mon arbre qui raconte des histoires… Car il me parle. Oui. Lorsque le silence en moi se fait, je l'entends bruisser, il agite doucement ses rameaux, comme pour me protéger, il ombre ma peau du reflet ourlé de ses feuilles palmier. D'autres fois je me colle à lui et je grimpe à ses branches. Je m'agrippe, écorchant mes seins à son écorce, je l'enlace, je l'embrasse. J'escalade. Je veux de son sommet admirer les vastes paysages ; tête en plein ciel et corps enlacé. Je veux de mon front effleurer les étoiles, qu'il me porte et m'emporte de plus en plus haut.
D'autres fois encore je l'écoute vibrer et battre, j'enserre ses flancs, je l'étreins comme une enfant. Je frotte ma joue à son tronc et j'entends la sève monter, je la sens sous mes doigts palpiter.

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