Tu t'es levée avant moi, je t'entends t'affairer ; l'eau de la douche qui s'écoule, les portes qui grincent, tes pas sur la moquette de la chambre… Je me blottis contre ton oreiller, encore un peu de ta chaleur avant de me réveiller tout à fait. J'ouvre un œil, je te cherche, je te guette.
De mon lit je vois un papillon passer, de la salle de bain au dressing, du dressing à la salle de bain... Le vol élégant de l'insecte me fait chavirer. Je me précipite, je veux l'attraper ! Je veux le voir de plus près, qu'il virevolte là, juste devant moi, juste pour moi.
Ca y est, je le tiens, il est au creux de mes mains, je sens sa douceur me caresser les paumes. Je me rallonge doucement, ne pas froisser ses ailes, ne pas effaroucher ses antennes. Je le pose délicatement sur mon ventre, desserre mon étreinte. Le voilà qui surgit d'entre mes doigts. Un peu étourdi il déploie ses ailes, il monte timidement, il se pose et se dépose sur mon rocher saillant, en commence l'ascension puis redescend. Il s'installe à son sommet en conquérant. Il enveloppe la hampe de ses ailes, il s'y dresse fièrement, en explore le pourtour, en effleure les veines. Un papillon qui me butine, affleure la fleur de mon pic, plonge sa trompe dans le bourgeon naissant…

Enveloppe la hampe de ses ailes...

Son envol se fait plus assuré, il s'est remit à virevolter. Il va et vient au dessus des collines, tout près des falaises de tes flancs dans le creux des vallées... Je m'agrippe à tes parois arrondies, le vertige me prend. Il semble se laisser porter par le vent de mon souffle ascendant. Quel joli papillon que voilà, qui virevolte aux arrières plans tropicaux. Me voici explorateur à admirer le paysage où évolue l'animal, les gouttes de mousson qui perlent à la chute de tes reins, les cratères des volcans, les paysages brûlants qui m'aspirent et m'inspirent à aller plus avant. Je le suis à la trace dans ce paysage mouvant, ce paysage brûlant...
De mes mains je te soutiens tandis qu'il se pose ou reprend son envol dans un ballet incessant. Jusqu'à l'orée des rivières, jusqu'au bord des torrents, jusqu'à se noyer au flux d'un geyser opalescent.
Un papillon de jour qui me fait l'amour, un papillon sur ton dos violoncelle, un papillon tatoo à l'encre de tes reins


Il enfonça sa langue...

Bien vite il me prit dans ses bras pour m'embrasser. Sa bouche était douce et chaude, je ne m'en lassais pas. Ses mains eurent vite fait de glisser sous mon pull, mon tee-shirt, elles passèrent doucement dans mon dos pour aller dégrafer mon soutien gorge. Mes seins ainsi libérés s'offraient à ses caresses, il les pétrissait doucement tour à tour. Tandis qu'il soulevait mon pull, sa bouche quitta la mienne pour aller embrasser mes tétons durcis par le froid soudain et l'excitation, ma tête se renversa. N'y tenant plus j'ôtais pull et tee shirt en même temps : je voulais mieux le voir jouer avec mes attributs. Une main caressait un de mes seins tandis que sa bouche s'occupait de l'autre ; il l'embrassait de petits baisers doux, prenait le téton entre ses lèvres, mordillait timidement. Quand mes mains se mêlèrent à ses cheveux il n'hésita plus et prit à pleine bouche toute l'aréole brune, sa langue se lova autour de mon téton tendu et il se mit à me téter, à m'aspirer longuement. Je sentais la pointe de mon sein tirer, s'enfoncer dans sa bouche à chacune de ses aspirations, c'était… délicieux !

Ses mains glissèrent lentement sur mes hanches en même temps que ses lèvres sur mon ventre, il s'agenouilla devant moi. Mes mains n'avaient pas quitté sa chevelure pendant qu'il défaisait ma ceinture et ouvrait mon pantalon… Je pris le temps de faire passer son tee shirt par-dessus sa tête et posais mes mains sur ses épaules. Il avait la peau fine et douce, je sentais les muscles jouer sous mes doigts pendant qu'il faisait glisser le vêtement à mes pieds. Il posa ses lèvres sur ma culotte, au niveau du pubis. Ses mains passèrent de mes hanches à mes fesses, se glissèrent sous le tissu blanc et il finit de me dévêtir complètement. Je dégageais mes pieds un à un et reprenais sa tête dans mes mains. Il l'enfouit dans ma toison, je sentais son souffle réchauffer mon pubis, passer au travers des boucles de mes poils pour atteindre ma peau. Il resta un long moment ainsi puis enfin se releva, prit ma bouche à nouveau et m'allongea sur le matelas… Ses baisers, ses mains sur mon corps m'excitaient terriblement ; j'étais trempée, je frissonnais.

Il défit son jean et s'étendit sur moi. J'ouvris automatiquement, comme naturellement, mes cuisses pour sentir son désir contre moi ; il s'y glissa et je posais mes mains sur ses flancs. Je sentais son membre dur posé sur mes lèvres, il le faisait légèrement aller et venir sur mon sexe sans me pénétrer. Je n'en pouvais plus moi qui n'attendais que ça…

Sa bouche chaude et douce sur ma peau descendit sur mon ventre, juste un effleurement de ses lèvres jusque mon nombril où il enfonça sa langue. Ma respiration se faisait déjà très rapide, mon cœur battait la chamade quand il enfouit sa tête entre mes cuisses en les écartant légèrement de ses mains… Je sentis sa langue passer entre mes lèvres, doucement. C'était chaud, c'était doux, c'était mouillé et terriblement agréable. Il explorait tous les plis et replis, passait des grandes aux petites lèvres, s'insinuait au bord de la corolle d'une langue tour à tour dure et molle.

Tout mon corps se cabra. Il venait de saisir entre ses dents mon bouton rose et doux. J'étais à la fois surprise et ravie, je me laissais complètement aller dans cette volupté, il avait trouvé l'endroit sensible, le seul et unique, et savait magistralement bien l'utiliser…

Je redressais légèrement la tête pour le regarder : je ne vis que ses cheveux surplombant ma toison noire. Je refermais bien vite les yeux pour me laisser aller à cette bouche qui me buvait. Mes doigts s'emmêlaient dans ses cheveux tandis qu'il mordillait mon clitoris, qu'il l'aspirait longuement, qu'il jouait dessus avec sa langue… Sa bouche se faisait agressive et douce à la fois dans un subtil dosage de sauvagerie et de tendresse infinie. "Mon Dieu, il va me faire jouir !" Cette pensée me traversa l'esprit, c'était tout à fait inattendu pour moi et je me demandais pourquoi justement lui que je n'aimais pas allait être le premier homme à me procurer un orgasme. J'étais complètement abandonnée, petit à petit mon corps se tendait sous ses lèvres, je sentais mon sexe se gonfler de plaisir, que c'était bon ! Malgré tout, au fond de moi, tout à fait consciemment, je ne voulais pas jouir, je m'en retenais presque. Sans doute parce que c'était "lui", aussi parce que c'était nouveau pour moi, surtout parce que je ne voulais pas lui offrir à "lui" mon plaisir qui pour une fois ne venait pas de mes propres mains mais de quelqu'un d'autre… Je ne mis pas longtemps à changer d'avis. Cette "retenue" n'avait duré que quelques secondes. Je ne pensais plus qu'à moi seule et à cette chaleur insoutenable qui me montait dans le ventre. Toute à mon excitation, je restais complètement immobile, cambrée, tendue, seule ma poitrine se soulevait au rythme de ma respiration de plus en plus rapide. Il n'y avait plus que moi, moi et cette langue qui me fouillait impunément. Il n'existait plus, j'étais désormais seule et me livrais à une bouche qui me faisait l'amour et attisait mon désir inexorablement. Je me voyais tout écartée, j'ouvrais encore plus mes cuisses, je sentais son souffle sur mon sexe mouillé, son nez qui se cognait à mon pubis, je me sentais impudique ainsi écartelée et abandonnée, et cela m'excitait davantage encore. La chaleur s'intensifia, mon sexe s'ouvrit plus encore, je sentais mon bouton qui se tendait encore -était-il possible qu'il se tende à ce point ?- c'était interminable ! Enfin, tout mon corps céda d'un coup, toute ma tension accumulée se détendit pendant que je sentais mes orifices se contracter par saccades, la chaleur de mon liquide qui s'écoulait… l'orgasme fut long et intense. Le plaisir était là, si bref et si infini à la fois.

 


De découverte en découverte...

A 18 ou 19 ans elle n'en était déjà plus depuis longtemps à ses premières expériences sexuelles mais elle n'avait pour ainsi dire pratiqué jusqu'à maintenant que la classique position dite "du missionnaire". Avec cet amant là il en fut autrement. Elle a vite compris qu'il affectionnait particulièrement de la voir sur lui plutôt que l'inverse. Peu habituée à mener le jeu, sa première tentative fut d'abord mêlée à l'inquiétude de ne pas savoir "bouger" comme il faut, mais en laissant aller le naturel, elle finit pensait-elle par ne pas trop mal se débrouiller !
Elle aimait à s'agenouiller au-dessus de lui et se frottait doucement à sa tige en l'embrassant. Cela l'excitait terriblement de se caresser ainsi sur son sexe, le sentir si dur entre ses lèvres ouvertes, y agacer son clitoris fleurissant. Parfois il passait un doigt entre leurs deux sexes, à la recherche de son bouton, avant de poser son gland sur l'orifice humide. D'autres fois, trop empressée, elle le faisait elle-même, saisissant tel un manche le membre dressé pour en approcher l'extrémité de sa corolle détrempée. Elle s'empalait alors doucement sur lui, profitant de chacun des millimètres qu'elle introduisait en elle et poussait comme un soupir mêlé de soulagement et de satisfaction lorsque enfin elle se sentait suffisamment remplie. Elle pouvait commencer ses allées et venues au gré de son envie, à son rythme pour une fois et non à celui de son partenaire. Elle allait d'abord lentement, laissant le temps à son anatomie de bien l'envelopper et le sentir. Elle se rendit très vite compte qu'en se cambrant le plus possible elle le sentait mieux en elle pendant qu'elle le chevauchait ainsi. Elle

faisait onduler son bassin avec volupté, elle avait l'impression de maîtriser son plaisir et cela lui plaisait. Elle montait et descendait ainsi sur lui en ne pensant qu'au frottement de ce membre en elle qu'elle ressentait merveilleusement bien : c'était délicieux ! Parfois elle s'arrêtait pour aller l'embrasser, prendre ses lèvres ou mordiller l'un de ses tétons. Elle se penchait tantôt en arrière, mains sur ses cuisses, tête renversée ; tantôt en avant, mains de part et d'autre de son visage ou de son torse, tête baissée pour mieux voir son sexe disparaître puis réapparaître en elle au gré de son envie. Lorsque l'excitation était trop forte, qu'elle accélérait la cadence, elle allait chercher sa bouche et laissait ses lèvres effleurer parfois les siennes. Son souffle se mêlait au sien, haletante, elle semblait surprise du plaisir qui la comblait. Elle s'immobilisait alors comme si elle ne voulait plus rien maîtriser, et le laissait finir de s'emparer d'elle. Il reprenait alors le rythme à son envie. Je me suis laissé dire qu'il allait alors aussitôt assez vite et fort tant il n'en pouvait plus ! Mais chuuuut ! C'est paraît-il un secret entre eux... et nous !

Lorsque l'excitation était trop forte...

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