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Elle se voyait objet sexuel, pour son homme
en particulier et pour les hommes en général.
Elle s'imaginait n'être là que pour les
soulager, leur permettre d'assouvir leurs fantasmes. Elle se
disait qu'elle était peut-être sexuellement
soumise ; elle sourit : uniquement sexuellement... sans pour
autant être passive. Elle se voulait objet de plaisir
pour l'homme. Objet... Plaisir... La seule idée de
faire passer leurs envies avant les siennes devenait sa
propre source de plaisir. Cela l'excitait.
Un à un elle levait les voiles de sa pudeur physique
et verbale. De femme elle devenait chienne. Salope tout
juste bonne à se faire mettre. Ecartée,
écartelée, offerte aux queues, aux bouches et
aux doigts qui viendraient la fouiller quand et comme bon
leur semblerait... L'impudeur de ses cuisses grandes
écartées, de son cul ouvert, offert,
l'excitait. Elle se mettait à disposition. Parfois
elle se voyait tenue, attachée, ligotée,
harnachée, bâillonnée. Une façon
de mieux se sentir à la merci de ces hommes,
d'être utilisée comme bon leur semble,
d'attiser la peur qui lui tenaillait le ventre. Elle voulait
avoir peur et confiance en même temps. Elle se
montrait aux regards masculins et aurait aimé que
cela soit contre son gré. Elle écoutait
commenter : son beau cul, sa belle chatte, ses airs de
salope, ses envies salaces, réceptacle à
foutre sur lequel on allait se branler, qu'on allait
bourrer, remplir, tringler.
"Qu'ils me fouillent et
m'entreprennent du con au cul et du cul au con !" se
dit-elle.
Une voix à son oreille,
presque chuchotante...
"Tu aimes ?"
"Oui !" murmura-t-elle
timidement
"Tu es belle tu sais... Tu
veux qu'ils t'enculent ?"
"Oh oui !"
"Demande-leur de
t'enculer"
...
"Tu n'oses pas ?"
...
"Tu veux que je leur demande
?"
"Oui"
"Donne ta main. Je suis
là, je ne te quitte pas, Je leur demande, Je te
regarde..."
...
"Elle vous veut dans son
cul."
Coup d'envoi. Ils la plantent,
s'enfoncent, défoncent. Ils palpent, caressent,
tâtent, pincent, pétrissent, de leurs
20, 30,
40 doigts. Elle aime ça. Qu'on lui
fouille la chatte, qu'on lui titille le cul, qu'on lui en
cogne et besogne jusqu'au fond. Elle ose à peine
regarder ces phallus dressés, tendus comme des poings
; elle va devoir y goûter de sa bouche et de ses
orifices. On force ses lèvres, on se frotte à
son flanc, on s'insère dans sa raie, queue en main on
se pose et se dépose sur son sillon...
Elle est gênée, confuse, troublée. Elle
se sent gourde, idiote, maladroite. Elle trouve sa honte
délicieuse. Trempée, dégoulinante de
plaisir et de désirs renouvelés, elle se
cambre, ouvre les yeux. Pantelante, dans le silence de sa
chambre, la main qui s'égare lui ferait presque
croire qu'il s'agit de sperme sur ces cuisses
mouillées. Elle n'avait jamais jouit aussi fort en se
caressant... Comme un grand soulagement, des larmes lui sont
venues aux yeux. Elle soupire...
Oui, elle se disait que
peut-être elle était une soumise qui
s'ignorait, et qu'à cet instant elle se serait bien
faite maîtresse pour ordonner qu'on la soumette
!
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